Les petits rien de tout

J'aime tant les petits riens , morceaux de petits touts qui me racontent, me suggèrent.

Je rêve, j'imagine...

Le petit rien qui me chuchote un petit bout du tout...

Les petits riens  évocant une absence en présence...

...en présence d'un homme bercé par la musique des notes épinglées

le petit rien cloué en fleur improbable

les petits riens qui crient

les petits riens qui manifestent

Je suis une lectrice de petis riens...

Je marche et j'écoute les êtres qui me parlent

Et dans cette ville peuplée...

En promeneuse de petits riens je les rencontre...

En rien de rien, poubelles étranges..coquines, riches, bananières...

en rien qui se nommait Sabrina...

Et dans ce Paris 15 ° et trois petites rues et puis s'en va

Tous ces petits riens sont le monde que je lis en petit tout

Dis le monde racontes moi des histoires...Fais moi des signes ...Je suis ton écho....

Comments

[Le caramel mou]

J'adore!!! Les mots et les images...

[passantepensante]

vous pouvez mettre un extrait et un lien . Merci pour votre trés beau texte.
B.

[anne]

Cette série est remarquable, les mots minimalistes posé sur ces petits riens mis en images en sont des échos parfaits
je reste en arrêt sur ce billet , moi qui les traque et les aime tant, j'en avais écris ceci sur un billet naguère :

"dans le fatras de l’insignifiance des choses, qui, mises bout à bout les unes des autres tricotent l’existence des gens, comme on fabrique une écharpe au point avant, des centaines de kilomètres d’écharpe, sans réfléchir, parce qu’on ne connait que le point avant… dans cette si ennuyeuse imbécilité mortifère de tissage de vie à la chaîne, sans aiguillage imaginé, heureusement il y a les petits riens, si petits, si riens qu’ils restent presque invisibles mais savent arrêter et faire dérailler les regards encore vivants pour les propulser sur des improbables ailleurs. Ces petits riens…une intonation, un mot branlant ou abscons, une lumière, le bruit d’une page tournée, une connexion sidérante, une nuit sans sommeil, un rêve hallucinatoire, un vin épais comme du sang noir, la gibbosité de la lune, une absence incongrue, la commissure d’une bouche, une odeur… ces petits riens si anodins qui font que jamais plus, les mailles abrutissantes ne sauront allonger l’écharpe dans sa rectitude…."

mais votre série me plaît tant que je vous demande l'autorisation d'en mettre juste un petit extrait sur mon ancien article 'les petits riens' avec un lien vers votre blog pour que mes lecteurs puissent en prendre connaissance dans son entier.

[passantepensante]

je crois que la ville parle à chacun, nous la lisons différement en fonction de notre sensibilité et de nos intérêts et puis il faut du temps pour lire et moi j'ai le temps et je cherche je cheche....
B.

[paris-émoi]

Il n'y a qu'à toi que la ville parle comme ça...